1. Préserver le patrimoine : Agir pour éviter la dépréciation
Les réseaux d’eau et d’assainissement français représentent près de 1 500 00 km[1], plus que le linéaire routier ! Leur valeur est estimée à 300 Mds € environ[2].

Leur connaissance n’est que parcellaire aujourd’hui, en particulier pour les réseaux d’assainissement collectifs pour lesquels l’indice de connaissance et de gestion patrimonial n’est que de 65 points sur 120[1]. Pourtant, la connaissance des réseaux (période de pose, matériaux, diamètre …) est le préalable indispensable à toute bonne gestion patrimoniale et donc à des investissements efficients.
Le taux de renouvellement annuel des réseaux d’eau potable, par exemple, est de 0,66%[2], soit, en moyenne, un renouvellement tous les 150 ans, alors que la durée de vie d’une canalisation est bien inférieure.
On estime qu’a minima 40% la part du linéaire de réseaux français a plus de 50 ans[3]. Pourtant, faute d’investissement suffisants, les réseaux continuent de déprécier, créant ainsi une dette grise pour les générations futures. Le déficit d’investissement dans les infrastructures de l’eau est estimé à 4,6 Mds € par an[4], dont environ 2 Mds € [5] pour les seuls réseaux.
[1] Source : SISPEA,
[2] Source : SISPEA, 2024 (année 2022)
[3] Source : IRSTEA, SISPEA
[4] Source : UIE, 2022
[5] Source : estimation canalisateurs à partir des données UIE, 2022
2. Renforcer l'attractivité : Un atout pour le territoire et ses habitants
Pourtant, les réseaux participent à fournir un service public indispensable aux particuliers et à toute activité économique : assurer un accès à l’eau potable et permettre l’évacuation et le traitement des eaux usées, participant ainsi à l’attractivité du territoire.
A ceci s’ajoute l’impact sur l’économie et l’emploi des investissements dans les réseaux : on estime qu’investir 1M€ dans les réseaux permet le maintien ou la création d’à minima 10 emplois dans la filière.

3. Agir pour la planète : Un levier essentiel face au changement climatique
Les travaux du GIEC montre que le changement climatique impacte la ressource en eau : épisodes pluvieux plus fréquents et plus intenses, accentuation des déséquilibres entre les territoires ayant « trop d’eau » et ceux n’ayant « pas assez d’eau » …
Les réseaux ont leur rôle à jouer pour s’y adapter :
- Réduction des fuites : chaque année, 1 milliard de m3 d’eau est perdu ! [1] ;
- Interconnexion en eau entre plusieurs territoires pour assurer une solidarité ;
- Mise en séparatif des réseaux pour permettre un meilleur traitement des eaux pluviales
- …
Les Canalisateurs participent également à la transition énergétique via la construction et l’entretien des réseaux de thermie (chaleur et froid), dont 63% des énergies récupérées proviennent de sources renouvelables et de récupération. Ils participent aussi au développement de réseaux de gaz verts, tels que le biogaz.
[1] Source : SISPEA